La Chambre de commerce et d’industrie du Val d’Oise a organisé un peu avant l’heure ses vœux, avec, cette année, la mise en place d’une nouvelle équipe d’élus suite aux élections de novembre. Après d’importantes restructurations, dans un contexte de baisse de ressources, « c’est une CCI représentative et solide qui redémarre. La force de cet élan pour faire réussir notre territoire est largement conditionnée par la position de l’Etat à l’égard du monde consulaire », a rappelé Frédéric Vernhes. Un véritable enjeu pour le maintien de nos activités au service du développement économique régional. » Après avoir formulé ses voeux de réussite aux entreprises pour 2017, le président a annoncé qu’après l’industrie, l’innovation, le digital et les réseaux d’entreprises, 2017 serait l’année du commerce, à travers plusieurs actions et initiatives fortes destinées à rappeler l’importance de ce secteur dans l’économie. 

En préambule, Frédéric Vernhes a salué l’équipe sortante qui a incarné « une nouvelle énergie au service du territoire et des entreprises, engagé des chantiers importants comme la création de la CCI départementale du Val d’Oise, le redimensionnement des équipes et réorganisé les priorités. » Au cours de cette année, la CCI 95 s’est mobilisée sur les grands dossiers d’aménagement du département (Europa city ; Serqueux Gisors..) et des sujets clefs pour l’économie du territoire (industrie, innovation, digitalisation, réseaux d’entreprises…). L’année 2016 a également vu la création de l’ITESCIA, le lancement du Campus ESSEC, l’ouverture de l’INHAC et la fermeture de Chauvin.

La nouvelle équipe élue (28 membres) se veut rajeunie, féminisée, tournée vers l’avenir et les enjeux de demain. Plus de la moitié sont de nouveaux élus (moyenne d’âge d’un peu plus de 40 ans) dont un quart de femmes chefs d’entreprise. Ces dernières sont d’ailleurs à parité avec leurs homologues masculins pour représenter le Val d’Oise au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale. Cette nouvelle assemblée est issue des divers pôles économiques du département, représente donc  parfaitement la diversité des entreprises du Val d’Oise, des secteurs d’activités traditionnels comme ses filières d’avenir. Un grand nombre des entreprises sont par ailleurs positionnées sur l’international.

 » La nouvelle CCI aborde la période avec une vision et des principes clairement établis. Nous réaffirmons la nature de la CCI, collectivité locale des entreprises et non pas opérateur privé concurrentiel en quête de marge opérationnelle, a insisté le président. Nous visons le collaboratif, avec les acteurs du développement économique local, par une ouverture accrue aux partenariats et aux actions conjointes et nous nous positionnons comme une plateforme (un portail de solution business) en offrant l’offre de services la plus complète et pertinente possible (création – transmission, international, financement, développement durable, numérique…). Nous privilégions comme mode opératoire le collectif et particulièrement le réseau d’entreprises, revendiquons d’être un acteur de la transformation des entreprises, en amplifiant notamment nos actions autour de l’intégration du numérique, sujet sur lequel la CCI est très active. »

Epée de Damocles

Réunie pour examiner le projet de loi de finances 2017, la Commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté le 14 décembre tous les amendements portant suppression de la réduction de 60 millions d’euros de la ressource fiscale des Chambres de commerce et d’industrie. De nombreux parlementaires franciliens les ont défendus.

« Cet amendement deviendra l’amendement de la Commission des finances au cours du débat parlementaire qui précédera le vote définitif de la loi de finances 2017 (20 décembre). 
Cette décision est une étape déterminante pour conforter les ressources de notre Chambre à un niveau identique à celui de 2016.  Grâce à la mobilisation de tous – élus, collaborateurs, étudiants et chefs d’entreprise -, l’efficacité des actions de la Chambre a pu être rappelée à un grand nombre de parlementaires qui ont perçu l’enjeu du maintien de nos activités au service du développement économique régional. 

Pour mémoire, le projet de loi de finances 2017 prévoit à nouveau une aggravation de la baisse de ressource initiée en 2013 qui porterait à – 43% la chute de ressources depuis 5 ans. Nous sommes pour le gain de productivité et la réduction des charges pesant sur les entreprises, mais à moins de vouloir la suppression pure et simple de l’outil consulaire, il est indispensable de marquer une pause  ! »