A 52 ans, il devient le nouveau ministre de l’Education nationale. Pour la communauté éducative, Jean-Michel Blanquer est un personnage connu, mais pas seulement parce qu’il dirige depuis quatre ans l’Essec, l’une des plus prestigieuses écoles de management françaises basée à Cergy-Pontoise. Expert et fin technicien, tout au long de sa carrière, ce diplômé de philosophie, agrégé de droit, a occupé de hautes fonctions d’administrateur au sein de l’éducation nationale. Il a aussi joué le jeu du territoire, en lien avec l’Université de Cergy-Pontoise et les grandes écoles de l’agglomération, avec lesquelles il a porté, dans le cadre de la Comue, le projet de futur campus international. 

Nommé recteur de Guyane à 40 ans, l’année suivante, en 2005, il est pressenti comme ministre de l’éducation nationale dans le gouvernement de Dominique de Villepin, mais il sera finalement directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien.

Il prend, en 2007, la direction de l’académie de Créteil, l’une des plus vastes et des plus difficiles de France métropolitaine. Il s’y forge la réputation d’un recteur bouillonnant, donnant, comme l’explique le Monde « son feu vert à tous types d’expérimentations ».

L’atout majeur de cette personnalité de la société civile est sa connaissance très fine des rouages du ministère de l’Education nationale, des syndicats et sa parfaite maîtrise des dossiers.

Opérationnel dès sa prise de fonctions, il va prendre cet été les premières mesures sur lesquelles s’est engagé Emmanuel Macron, à commencer par le dédoublement des classes de CP des écoles les plus défavorisées, celles des réseaux d’éducation prioritaire renforcés.

A l’annonce de cette nomination, François Germinet, Président de l’université de Cergy-Pontoise a tenu à le féliciter pour sa nomination, ainsi que Frédérique Vidal (université de Nice Sophia-Antipolis) au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

« L’Université de Cergy-Pontoise se réjouit du bon signal que représente la création de deux ministères distincts, Enseignement supérieur, Recherche et Innovation, et Éducation nationale ainsi que la nomination à leur tête de deux nouveaux ministres, a t-il indiqué, rappelant que « le projet d’Initiative d’excellence avait pu bénéficier du soutien et de l’engagement de Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’Essec. »