Bernard Controls reçoit François Hollande,
en visite à Pékin

François Hollande a entamé jeudi en Chine une visite de 37 h marquée par deux objectifs : « rééquilibrer » des échanges commerciaux et nouer une relation personnelle avec la nouvelle direction chinoise. Avant même d’être reçu par le président chinois, le chef de l’état français a choisi d’entamer son voyage par la visite de Bernard Controls, PME française de technologies de contrôle, notamment pour le nucléaire (400 personnes, 50 millions d’euros de chiffre d’affaires). Implantée à Gonesse, la société a fait le choix d’investir il y a dix ans dans la construction d’une usine en Chine. Une décision obligatoire pour rester dans la course. François Hollande a tenu à saluer cette prise de risque et à découvrir cette entreprise en croissance, qui en 2012 a enregistré une croissance de près de 12%.

Installée à Pékin, la société Bernard Controls est un bel exemple de PME française à s’être internationalisé avec succès. Fabricant de servomoteurs l’entreprise, s’est hissée à la place de leader mondial dans le secteur nucléaire et est un des leaders mondiaux sur l’ensemble des marchés Energie, Eau, Industries, Pétrole & Gaz. Un servomoteur électrique permet de piloter et contrôler l’ouverture et la fermeture des vannes et ventelles industrielles, conçu pour fonctionner dans les environnements difficiles (températures extrêmes, atmosphères explosives & spéciales, corrosion…) et répond aux spécificités techniques des industries les plus exigeantes.
Bernard Controls a aujourd’hui trois sites de production (deux en France : Grandvilliers dans l’Oise et Gonesse, une usine en Chine), neuf filiales dont trois en Asie, 400 collaborateurs, des bureaux commerciaux à Dubaï et Moscou et un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en croissante permanente.
La poursuite d’une ouverture aux marchés extérieurs et l’innovation guident le développement du groupe ces dernières années avec notamment la filiale de Pékin lancée en 1987, dirigée par Guillaume Bernard, directeur Asie de Bernard Controls, petit-fils du fondateur Lucien Bernard et fils de l’actuel PDG Etienne Bernard. L’entreprise a commencé ses ventes en Chine emmenée par EDF et Framatome pour participer à la construction des premières centrales nucléaires chinoises.
C’est en 2007 que Guillaume Bernard fonde l’usine de Pékin, dont il tient toujours la barre. Son entreprise a également choisi la Chine car celle-ci sert de plate-forme pour l’export : les centrales électriques, hydrauliques ou les cimenteries vendues par Pékin aux pays émergents d’Amérique du Sud, d’Asie ou d’Afrique achètent leurs équipements en Chine même.
L’exemplarité de Bernard Controls réside enfin dans sa conversion réussie en entreprise de taille intermédiaire. Une entreprise est considérée comme une ETI si elle répond à certains critères (chiffre d’affaires entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros, entre 250 et 4 999 salariés).