Chambre de métiers : le président adresse
ses vux aux 16 452 artisans
Les vux de la Chambre de métiers se sont déroulés lundi dans les locaux de la CMA 95. Le président Bernard Pérot a accueilli les ressortissants de la Chambre, qui compte à ce jour 16 452 entreprises uvrant dans le Val d’Oise et 1605 apprentis au sein de ses 3 centres de formation. Le président a regretté l’augmentation prévue du taux de TVA intermédiaire de 7% à 10% dans la restauration et la rénovation d’ici à 2014. Il a également évoqué le plan sur l’artisanat en cours d’élaboration afin de soutenir le secteur.
D’ici 2015, la chambre espère aussi que son futur CFA sera sorti de terre. Ce projet permettra de former jusqu’à 1400 apprentis dans les métiers en quête de collaborateurs qualifiés.
En préambule, le président a dressé un bilan chiffré de l’année : en 2012, la CMA 95 a immatriculé quelque 2 850 nouvelles entreprises, dont 1 023 auto-entrepreneurs. « J’espère que ceux-ci ne créeront pas davantage de concurrence déloyale à nos entreprises et, pour les meilleurs d’entre-eux, deviendront rapidement des entreprises à part entière », a-t-il souligné. Dans le même temps, 1 151 entreprises ont été radiées, suite à des difficultés ou par défaut de repreneur. En cette période délicate, le solde reste néanmoins positif avec 519 entreprises de plus au répertoire des métiers.
Du côté du gouvernement, le président a indiqué que la Chambre restait « vigilante » et travaillait de concert avec la nouvelle Ministre, Sylvia Pinel et son cabinet. « Nous avons eu l’occasion de lui dire que nous regrettons les nouveaux taux de TVA prévus en 2014 dans le cadre du Pacte National pour la croissance. En effet, à compter du 1er janvier 2014, la restauration dans les métiers de l’alimentation et le secteur de la rénovation en bâtiment, bénéficiant actuellement d’un taux réduit de 7 %, basculeront dans le nouveau taux intermédiaire de 10 %, soit une hausse de 3 % ! »
Bernard Pérot n’a pas manqué d’évoquer le plan pour l’artisanat, qui aura un triple objectif : épauler les entreprises artisanales à chaque stade de leur cycle de vie, renforcer l’attractivité des métiers de l’artisanat (alors que coexiste dans notre pays un chômage élevé et des entreprises artisanales en sous-effectif structurel !) et soutenir la compétitivité des entreprises, notamment sur le plan de l’export. Ce plan devrait aussi se pencher sur le régime de l’auto-entrepreneur pour lutter contre la concurrence déloyale, la réforme attendue de la collecte de la taxe d’apprentissage ainsi que la simplification des formalités administratives pour constituer une EIRL. Bien que protégeant le patrimoine personnel des chefs d’entreprises, ce nouveau statut attendu ne connait pourtant pas encore le succès espéré.
Enfin, côté formation, la CMA compte actuellement 1605 apprentis au sein de ses 3 IMA. « Nous aurions espéré en accueillir davantage. Je rappelle l’importance de l’orientation des jeunes en France qui doivent pouvoir bénéficier d’un maximum d’information sur l’ensemble des métiers et je pense que cela n’est pas tout à fait le cas aujourd’hui », a regretté Bernard Pérot. Permettez-moi de vous rappeler que le secteur de l’artisanat sur le marché de l’emploi est une valeur sûre, même s’il n’a pas bonne presse. N’oublions pas que nous sommes la « première entreprise de France ».
Le projet de nouveau CFA porté par la Chambre en partenariat avec le CRIF à Cergy a d’ailleurs pris du retard. Il concernera les métiers en quête de collaborateurs qualifiés à savoir les services (coiffure, esthétique, vente) transférés du CFA d’Eaubonne, les métiers de l’alimentaire (boulangerie) et les métiers du bâtiment. La capacité d’accueil sera de près de 1 400 apprentis. La Chambre sera alors en capacité de former 2 500 apprentis avec deux centres performants, l’IMA Cergy et l’IMA Villiers le Bel.
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