Conseil Général : des finances mises à mal
Les vux du Conseil Général se sont déroulés ce mardi au Dôme de l’Essec. Le président Arnaud Bazin a dénoncé « un environnement plus mouvant et plus incertain que jamais », rempli de « zones d’ombre qui s’étendent, que ce soit du point de vue institutionnel ou du point de vue des finances locales. » Redécoupage des cantons, création « dans l’anarchie et l’improvisation la plus complète » de la Métropole du Grand Paris, mais aussi incertitudes financières qui pèseront sur l’Institution en 2014, avec des charges qui s’accroissent de près de 25 millions d’euros, pour un budget global de 1,2 milliard d’euros.
Le département va devoir continuer à se serrer la ceinture. Lors de son discours, le président Arnaud Bazin a ainsi fait état d’une inquiétude majeure : celle concernant les finances du département, détaillant les chiffres du budget pour 2014. « Le Gouvernement a décidé de la baisse inédite de la dotation de fonctionnement du Val d’Oise, de 8,8 millions d’euros, a-t-il dénoncé. Il a décidé de la revalorisation de 10% du RSA sur 5 ans, dont 2% seront intégrés pour plus de 3 millions d’euros au budget 2014 ; de l’augmentation des taux de TVA, pour plus d’1,4 million d’euros ; de la prise en charge des mineurs étrangers isolés, pour plus d’1,8 million d’euros. Toutes ces décisions gouvernementales nouvelles conduisent à un accroissement des charges de plus de 38 millions d’euros. »
Concernant les recettes, 13 millions d’euros seront versés au département via divers dispositifs gouvernementaux, « mais si l’on fait la différence, un trou de 25 millions demeure ». Dans ce contexte, le Conseil général a cependant rappelé qu’il ne procèderait pas à une hausse de la taxe foncière.
Le président a également évoqué la création de la Métropole du Grand Paris. « Il est à craindre que les départements de grande couronne, qui seront isolés sur les franges, ne fassent plus le poids face à l’ogre métropolitain. Nos impôts servent déjà à financer la société du Grand Paris, chargée de construire le nouveau réseau de métro. Mais le Val d’Oise, bien qu’il contribue, fera-t-il le poids lorsqu’il lui faudra défendre ses projets de transports par exemple, qui pourraient entrer en concurrence, du point de vue du calendrier ou des financements, avec d’autres projets de petite couronne ? »
Il faut par ailleurs souligner l’action du Conseil général en matière de développement économique. Dès mars 2014, deux nouveaux appels à projets seront lancés, « Val d’Oise Amorcage » et « Val d’Oise Innovation Industrielle », le premier destiné à soutenir l’entrepreneuriat innovant et le second à soutenir les projets d’innovation industrielle des PME et des Entreprises de taille intermédiaire (ETI) valdoisiennes. Le conseil général a également réitéré son soutien à la future Eco Cité de l’Innovation et de l’Entreprenariat, qui devrait voir le jour à Neuville et poursuit son action pour le déploiement de la fibre optique à l’horizon 2020.