Grands projets : Val de France
dresse un état des lieux
Le 2 décembre dernier, Didier Vaillant, président de Val de France et Ilham Moustachir, vice-présidente chargée du développement économique, recevaient les acteurs économiques du territoire pour faire le point sur l’avancement des grands dossiers en cours : réalisation du Dôme Arena, infrastructures routières avec le boulevard du Parisis et programme Europa City porté par le groupe Auchan, autant de projets structurants porteurs pour le territoire. Didier Vaillant a également tenu à intervenir sur l’évolution des limites de l’intercommunalité dans le cadre du redécoupage prévu en Île-de-France. Une fusion avec Roissy Porte de France et la Plaine et Monts de France (Seine-et-Marne) est envisagée, mais ne fait pas consensus. La réunion a mobilisé une cinquantaine de dirigeants implantés sur ce territoire stratégique, situé aux portes de Roissy CDG, qui a aujourd’hui de belles cartes à jouer pour son développement futur.
Les projets prévus dans le cadre du contrat de développement territorial Val de France / Gonesse / Bonneuil en France suivent leur avancement. Après l’inauguration d’Aéroville il y a tout juste un an, une autre infrastructure est en cours d’étude : le Dôme Arena, futur bâtiment dédié au sport et à la culture, situé près de la gare de Garges-Sarcelles, qui devrait regrouper trois salles dont une de 12 000 places, une seconde de 3000 places et un amphithéâtre de 1500 places. Les appels d’offres permettant la construction de cette immense salle indoor ont été lancés en juillet. Cette étape est décisive car, pour voir le jour, l’infrastructure aura besoin de partenaires privés. Les deux autres salles resteront des équipements publics.
Transports et dessertes
Ilham Moustachir est ensuite revenu sur le projet de l’avenue du Parisis. Cette infrastructure routière de type boulevard urbain devrait relier à terme les autoroutes A1 et A 15 sur un linéaire de 19 km. A ce jour deux tronçons d’une longueur de 6 km ont déjà été mis en service à chaque extrémité. La section restant à réaliser représente un itinéraire de 13 km, avec un premier tronçon prévu pour 2018 et un second, en 2022 selon le calendrier établi lors des enquêtes d’utilité publique. « Pour que ce calendrier puisse être tenu, il nous faudra boucler le budget, a indiqué l’élue. Il n’y a pas à ce jour d’accord entre la région et le Conseil général concernant le plan de financement et sans cela, les travaux ne pourront avancer. » Autre projet finalement écarté, celui du barreau de Gonesse. A défaut d’une liaison ferrée, pour l’heure, c’est le BHNS (bus à haut niveau de service) qui assurera la liaison entre les gares du RER B et D, à un rythme de 1 bus toutes les 6 mn en heure de pointe. Son coût, hors matériel roulant, est estimé à 34,5 millions d’euros. « Les travaux sont en cours, a souligné la vice-présidente, ils ont débuté en avril 2014. La circulation routière est de ce fait perturbée mais malheureusement, il faudra prendre son mal en patience jusqu’à sa mise en service. »
Europa City, un projet pharaonique
Les élus ont ensuite laissé la parole à Christophe Dalstein, directeur général du projet Europa City, qui a présenté ce projet gigantesque, hors norme, qui mêlera un parc d’activité de plein air, des commerces, des équipements culturels, des hôtels, restaurants, un parc aquatique, une ferme urbaine mais aussi une grande halle d’exposition. L’ouverture est prévue à l’horizon 2022 – 2023, représente quelque 2 milliards d’investissement et la création de 11 000 emplois directs. Ce projet soulève bien évidemment des craintes et des interrogations : concurrence par rapports à l’offre commerciale déjà présente sur le secteur, risque d’engorgement au niveau du trafic routier, absence de transport et de logements suffisants pour les gens amenés à travailler sur ce site
« Ce projet ne ressemble à rien de ce qu’on a déjà fait, a précisé Christophe Dalstein, et suscite certains fantasmes. Aujourd’hui, Europa City est une expérience unique qui va permettre une ouverture à de nouveaux marchés pour les entreprises locales. »
Intercommunalité, copie à revoir
Enfin, du côté de l’intercommunalité, rien n’est joué. Dans le cadre du Grand Paris, les intercommunalités de la grande couronne doivent se rassembler pour former des agglomérations d’au moins 200 000 habitants au 1er janvier 2016. En septembre dernier, le préfet de région a proposé un mariage entre l’intercommunalité Plaine et Monts de France de Seine-et-Marne et les agglomérations de l’est du Val d’Oise, Val de France et Roissy Porte de France. Le préfet de région a proposé que 17 communes de Seine-et-Marne rejoignent Val de France et Roissy Porte de France pour faire une grande agglomération de 342 000 habitants et 42 communes. Une fusion dont le 77 ne veut pas et que contre laquelle le conseil d’agglomération de Val de France s’est également positionnée mardi dernier.