MS Ebéniste, premier signataire
du contrat de génération
Le 1er contrat de génération dans le département a été signé le 7 mai dernier au Plessis Bouchard par l’entreprise valdoisienne MS Ebéniste, en présence du préfet du Val d’Oise, Jean-Luc Nevache. Grâce à ce dispositif, la société a pu formaliser l’embauche de deux personnes, un jeune et un senior. Elle bénéficiera dans ce cadre d’une aide ce 4000 euros par an, soit 12 000 euros sur trois ans. Un coup de pouce significatif, qui permet à cette jeune société de s’entourer de collaborateurs compétents et d’assurer la transmission des savoirs en interne.
Trois ans qu’ils se sont lancés dans l’aventure de la création. Matthieu Sandère, ébéniste de métier, épaulé par sa mère, Bénédicte Cotrel et accompagné par un collectif de bénévoles, a installé son atelier de 400 m2 au Plessis Bouchard. Objets déco, meubles sur mesure, agencement d’intérieur, ils travaillent et réalisent des pièces uniques pour une clientèle exigeante, de la création jusqu’à la finition, tout en intégrant les dernières techniques de conception (logiciels CAO-DAO et rendus 3-D, espace de fabrication équipé d’un parc machine nouvelle génération et une cabine de finition de 15 m²). Héritière d’un savoir-faire haut de gamme, la société a déjà été récompensée plusieurs fois (prix du jury des Ateliers des arts de France en 2012, journée des designers…) et expose chaque année au Carroussel du Louvre.
« Aujourd’hui, notre activité se développe, indique Bénédicte Cotrel. Pour nous épauler, nous avons procédé à deux recrutements en CUI (contrat unique d’insertion) en fin d’année dernière. Grâce au contrat de génération, nous avons pu transformer ces deux contrats en CDI. Richard Dona, 59 ans, bénéficie d’une expérience de plus de 30 ans dans le métier, et ironie de la vie, bien qu’ayant travaillé chez de nombreux employeurs, n’avait jamais été embauché en CDI jusqu’à aujourd’hui. Compagnon, il a fait le tour de France, ses parents étaient eux-mêmes ébénistes. Il a encore trois ans d’activité devant lui. De son côté, Paul Yvart, 26 ans, a un bac pro ébéniste en poche. S’il doit encore apprendre et se perfectionner, il peut s’appuyer pour cela sur le savoir-faire de son ainé. En retour, il partage ses connaissances dans le domaine informatique et maitrise parfaitement les machines à commande numérique. Il y a entre eux une vraie complémentarité. »
Tout en favorisant l’emploi des jeunes (de – de 26 ans) et le maintien des seniors dans l’emploi (âge d’au moins 57 ans), le contrat de génération lancé par François Hollande vise à augmenter la compétitivité des entreprises. Tous les employeurs de droit privé (entreprises, établissements publics industriels et commerciaux de 300 salariés et plus) sont concernés, avec une adaptation à chaque taille d’entreprise.
Les entreprises de moins de 50 salariés comme MS Ebéniste (même les entreprises individuelles) bénéficient d’une aide de 4000 par an et d’un appui conseil. Celles de 50 à 300 salariés bénéficient d’une aide de 4000 par an, conditionnée à une négociation préalable, et d’un appui conseil et les entreprises de 300 salariés doivent négocier un accord Contrat de génération ou élaborer un plan d’action.
Selon le Ministère du travail, le contrat de génération devrait permettre d’anticiper les nombreux départs et arrivées sur le marché du travail d’ici à 2020 : 600 000 départs par an en moyenne et l’entrée de plus de 700 000 jeunes par an sur le marché du travail. Une vingtaine de ces contrats devraient être finalisés avant l’été dans le Val-d’Oise.
www.ms-ebenisterie.com