Première Université des Entrepreneurs :
Plus de 200 patrons autour de la CGPME 95

Ils se sont mobilisés hier, à l’occasion de la Première Université des Entrepreneurs organisée par la CGPME Val d’Oise, au PIC Paris International Golf Club de Baillet en France. Ce grand rassemblement a débuté par des ateliers thématiques et pratiques (relations sous-traitants / donneurs d’ordre, conditions d’accès au crédit et investissements…). Des échanges suivis par une intervention de Jean-François Roubaud, président national de la CGPME puis, par celle attendue de Jean-Pierre Raffarin. L’ancien premier ministre a engagé les patrons à se battre, soulignant le discours de responsabilité de la CGPME et le rôle essentiel de la PME dans notre organisation sociale, « comparable à celle de la famille ».
Un reportage sera diffusé dans le JT de VOtv ce vendredi à 20 h. A voir sur Numéricâble et Noos (canal 90 et 55) + les bouquets ADSL Orange (canal 213), Freebox (canal 205), Neufbox (339), BBox (Canal 405). A découvrir à la demande sur www.vonews.fr

Beaucoup d’échanges, des ateliers constructifs et des retours positifs des chefs d’entreprise présents ce jeudi : pour cette première université, la CGPME 95 et son président, Jean-Pierre Cormier, sont parvenus à mobiliser leurs troupes. Dans le département, le syndicat a réussi à se structurer en à peine huit ans : de 40 adhérents, essentiellement issus de l’industrie, ils sont aujourd’hui près de 300 patrons engagés, issus de tous secteurs, à avoir rejoint la CGPME 95. Une dimension nouvelle et le désir de continuer cette marche en avant pour mieux porter la voix des PME – PMI.

Deux intervenants de qualité
Eviter les discours alarmistes, c’est en substance le message qu’a voulu faire passer le président de la CGPME, Jean-François Roubaut : «l’économie de nos entreprises n’est pas aussi dramatique. Le seul vrai problème, c’est l’inquiétude, un sentiment général que partagent 9 chefs d’entreprises sur 10. En revanche, interrogés sur leur propre avenir, ils ne sont plus que 50% à se montrer inquiets.»
Concernant les positions nationales du syndicat patronal, Jean-François Roubaud s’est dit satisfait de la création de la future Banque publique d’investissement (BPI), dotée d’une force de frappe de 42 milliards d’euros. Elle permettra dès l’année prochaine de financer les PME prometteuses ou d’y investir. Un soutien aux petites structures, elles aussi créatrices d’emploi. « Quand survient un plan social dans un grand groupe, tout le monde en parle. Mais le dépôt de bilan de 1000 entreprises de 3 à 4 salariés, qui cela intéresse-t-il ?», s’est-il offensé.
En matière de réforme, le président de la CGPME s’est ardemment engagé contre le projet de loi de Finances 2013 concernant l’imposition des plus-values de cession. L’organisation se bat désormais pour faire modifier les dispositions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, aboutissant à une augmentation massive des prélèvements sur les travailleurs indépendants.
De son côté, Jean-Pierre Raffarin a pointé du doigt le rôle essentiel des structures à taille humaine, incarnées par les PME – PMI, dont il s’est dit être « un fervent défenseur ». Diplômé d’une école supérieure de commerce et issu de l’entreprise (il a débuté sa carrière chez Jacques Vabre comme chef de produits), l’ancien premier ministre a également occupé les fonctions de ministre des PME, du commerce et de l’artisanat. « Nous sommes dans une société qui prône la course au gigantisme, nous éloigne de cette dimension humaniste. Il existe encore un autre danger, a-t-il souligné, c’est que les entrepreneurs ne soient pas aimés dans notre société ! Or, les PME – PMI sont les mieux placées pour l’éviter et porter un autre visage que celui incarné par les grands groupes. » La suite dans le prochain numéro de Contact Entreprises