Université des entrepreneurs :
les dirigeants, forces de propositions

La 3e université des entrepreneurs organisée par la CGPME 95 s’est tenue ce mardi au golf de Montgriffon. Le ton était résolument engagé. Près de 120 chefs d’entreprises se sont retrouvés pour participer aux ateliers puis au débat, qui a permis aux dirigeants présents d’apporter leurs idées, de faire des suggestions très concrètes et de conduire des discussions de fond. Toutes les propositions qui ont pu émaner au cours de cette journée seront retransmises en plus hauts lieux. Jean-François Roubaud, président national de la CGPME et Valérie Pécresse, sont venus clore les débats. Après 10 ans d’existence, présidée par Jean-Pierre Cormier, la CGPME 95 revendique pleinement son rôle syndical et se veut toujours plus active pour porter la voix des entreprises.

La CGPME n’est pas une association d’entrepreneurs classique. Si ses adhérents (300 membres directs à ce jour et 1500 entreprises à travers les réseaux affiliés) sont là pour rencontrer leurs paires, échanger, ils le sont aussi et surtout pour se faire entendre, porter la parole des dirigeants de PME – PMI et pointer du doigt les incohérences d’un système. L’action est militante, revendicative. Le syndicat patronal l’affiche de plus en plus haut et fort.
A l’occasion du débat, le temps fort de cette université, chacun a pu s’exprimer dans le calme et mettre en avant ses points de désaccords. En préambule, le président Jean-Pierre Cormier a déploré la remise en cause de certaines mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires et rappelé l’épaisseur de notre code du travail. « De nouvelles mesures sortent sans cesse, les chefs d’entreprise voudraient plus de clareté, une ligne fixe et nette, a-t-il souligné. Toutes ces règles, ces contraintes n’incitent pas à l’embauche. Nous souffrons de trop d’étatisme. »
Dans ce contexte, le président a indiqué que l’organisation patronale avait proposé au gouvernement de porter de 18 à 30 mois la durée maximale des contrats à durée déterminée pour maintenir ces salariés dans l’emploi alors que les chefs d’entreprise hésitent à les embaucher en contrat à durée indéterminée.

Au cours du débat, beaucoup de mains se sont levées dans la salle pour prendre la parole. « L’idée étaient vraiment que les dirigeants soient acteurs de cette manifestation et pas simplement spectateurs », explique Alexis Daubail, secrétaire général de la CGPME 95. De multiples propositions concrètes en sont sorties, nous avons acté tout ce qui a pu être dit. »
Parmi les nombreux sujets évoqués, l’alternance a fait l’objet de plusieurs interventions : aides trop limitées, dispositifs trop coûteux et complexes pour les entreprises. La question de l’impôt sur les sociétés a également été soulevée avec des suggestions assez précises (mise en place de taux d’imposition différents sur les bénéfices réinvestis, sortie de l’ISF des comptes courants associés…), mais aussi les problématique de l’accès aux marchés publics pour les PME – PMI, parfois désabusées par des processus lourds et complexes, le manque de facilité de caisse…
Des témoignages, retours d’expérience et exemples sont venus étayés chacun des thèmes soulevés, avant l’arrivée de Jean-François Roubaud et de Valérie Pécresse. Les deux invités sont intervenus sur la nature des rapports entre « l’entrepreneur et le politique ». Jean-Francois Roubaut a évoqué comment se négociaient, en coulisse, les décisions avec les ministres, les conseillers et directeurs de cabinet.
Au terme de ces rencontres, la CGPME a diffusé un petit film sur l’apprentissage, réalisé par les Films de la Traversée, à visionner en cliquant sur ce lien. http://www.cgpme95.fr/?p=2122
La confédération, qui programme déjà une nouvelle université l’an prochain, entend poursuivre son développement et continuer à mobiliser. 2015 marquera un changement majeur pour la CGPME 95 puisque Jean-Pierre Cormier, qui a réactivé et porte avec cœur et dynamisme l’association depuis 10 ans, cèdera sa place de président.

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