Export : le Québec à l’honneur
durant la semaine de l’innovation
Trois jours d’innovations, d’échanges, de partages de projets. C’est le programme de la semaine de la recherche et de l’innovation en Val d’Oise, organisée pour la 10e année par le CESE 95. Au cours des nombreuses conférences proposées, un coup de projecteur a été donné sur un pays particulièrement attractif, le Canada et plus spécifiquement les partenariats économiques possibles entre le Val d’Oise et le Québec, un pays qui partage avec nous la culture francophone, mais où les affaires se font bel et bien à l’américaine. Une véritable porte ouverte sur les Etats-Unis.
Depuis près de 20 ans, le département développe avec le Québec des relations privilégiées. « C’est un pays qui ne laisse pas indifférent, explique Jean-François Benon, directeur du CEEVO, avec des compétences technologiques très pointues, et qui compte des groupes de taille internationale comme Bombardier. Dans le Val d’Oise, nous accueillons déjà des entreprises canadiennes telles que Biogénie, spécialisée dans la dépollution des sols, avec qui nous venons de signer la vente d’un terrain de 4 hectares à Bruyères sur Oise. Diverses missions sont régulièrement organisées par le CEEVO et la CCI avec les entreprises du Val d’Oise. La prochaine aura lieu en octobre avec les entreprises de Sarcelles, nous nous rendrons notamment à Sherbrooke. Le Canada permet de toucher plus facilement le marché américain grâce à un accès douanier privilégié, il n’y a pas la barrière de la langue. N’oublions pas quand même que ce sont avant tout des nord-américains qui parlent français (et non pas des latins comme nous). Sympathiques, accueillants et conviviaux, ils savent aussi se montrer performants et très rigoureux dans les affaires. »
Un sens du business qui se traduit au Québec par une stratégie axée sur le R&D et l’innovation. Le Québec (pour une population de 8 millions d’habitants) compte pas moins de 7 centres universitaires et près de 10% des employés québécois travaillent dans la recherche. « Ce n’est pas tout à fait un hasard, commente Linda Houle, directrice d’Investissement Québec, société d’état qui soutient la création et le développement d’entreprises de toute taille par des solutions financières et assure la prospection d’investissements étrangers. Nous avons des avantages fiscaux dans le domaine de la R&D parmi les plus incitatifs et les plus compétitifs au monde, avec des Crédits Impôt Recherche (CIR) allant jusqu’à 80%. Le Québec reste également un haut lieu du capital risque au Canada. »
Quatre secteurs sont particulièrement en pointe au Québec, qui concentre la moitié de l’activité canadienne dans le domaine aéronautique, avec un chiffre d’affaires de 12 milliards de dollars, en augmentation régulière. L’industrie numéro 2 reste le transport terrestre avec 985 entreprises, 36 000 employés et 11 milliards d’euros de CA, mais aussi les sciences de la vie, l’industrie pharmaceutique et les technologies de l’information et des communications (10 des plus grands développeurs de jeux vidéo sont basés à Montréal). Une terre d’opportunité également ouverte à l’immigration « choisie », en phase avec la politique de développement économique du pays. Pour les travailleurs qualifiés, notamment dans les domaines en manque de main d’uvre (métiers techniques, services, fabrication de biens, informatique ou encore métiers de bouche), ce pays reste une terre des possibles.
La conférence s’est conclue par le témoignage de Philippe Ecran, dirigeant de la société Sitour (Argenteuil), spécialisée dans la fabrication de produits pour la grande distribution. C’est dans le cadre du développement de son groupe que le patron a fait l’acquisition d’une entreprise, Mustang System, possédant une filiale au Canada. « Nous sommes arrivés là-bas un peu par hasard, reconnait le dirigeant, puis nous nous sommes rendus sur place pour voir comment se structurait la société. Effectivement, les droits de douane allégés, les liens étroits existant avec les Américains, qui considèrent les Canadiens comme de véritables partenaires, nous ont amenés à poursuivre et à développer la filiale. Désormais, je m’y rends régulièrement. Le manager a accepté les évolutions demandées pour repositionner l’entreprise comme nous l’entendions. J’y suis toujours très bien accueilli, ce sont des gens sensibles au monde de l’entreprise avec lesquels il est facile de développer le business. »
Contact utiles : Délégation générale du Québec à Paris : 01 40 67 85 00
Association Val d’Oise Quebec : Jean-Pierre Tartare au ¬06 84 80 08 58 jptartare@manulav.fr