Dry4Good, startup spécialisée dans la déshydratation des aliments, a rejoint le réseau « Tech For Good » et obtenu le label « Produit en Ile-de-France ».  Une double consécration pour cette jeune entreprise, qui couronne une première année de développement au cours de laquelle Dry4Good est parvenue à déployer un premier prototype industriel d’une technologie unique dans le secteur de la déshydratation grâce à une levée de 1M€ et l’obtention de la Bourse French Tech. Son concept : proposer une nouvelle génération d’ingrédients pour les acteurs de l’agroalimentaire et de la cosmétique en quête de produits sains, tout en développant une approche hyper-locale.

Des céréales du petit-déjeuner aux cosmétiques en passant par les plats préparés, les listes des ingrédients aux terminologies complexes qui les composent ne sont pas toujours compréhensibles par les consommateurs. Ces ingrédients, généralement transformés et intégrant des additifs, sont de plus en plus pointés du doigt par des consommateurs en quête de transparence sur la composition des produits qu’ils consomment au quotidien. Conscients de ce phénomène, les industriels de l’agroalimentaire tentent de réduire la liste de leurs ingrédients tout en favorisant les plus naturels pour répondre à des consommateurs aguerris.

C’est en partant de ce constat que Romaric Janssen et Jean-Gabriel Dijoud ont créé en 2019 Dry4Good. Leur objectif : fournir aux industriels de l’agroalimentaire, aux artisans et aux marques des ingrédients plus sains et naturels pour leur permettre de répondre à ce besoin croissant du mieux manger, tout en participant à rendre la production agroalimentaire française plus durable.

​Pour répondre à ce défi, Dry4Good utilise une technologie de déshydratation particulièrement innovante développée en laboratoire. Celle-ci repose sur un procédé inédit de transformation à température ambiante qui permet de proposer une alternative à la lyophilisation en apportant plus de goût et en préservant toutes les valeurs nutritionnelles et la texture des produits via un procédé particulièrement écologique et soucieux de son eco-efficience.

Après une première année de R&D et plusieurs mois de test financés en partie par la Bourse French Tech, afin de lui donner une dimension industrielle, Dry4Good est parvenue à faire passer cette technologie de rupture de la phase laboratoire à celle d’une première unité de production. Une innovation dans le secteur, puisqu’en s’affranchissant des fluides frigorigènes, Dry4Good devient une véritable alternative sur le marché de la lyophilisation dont les techniques de transformation actuelles par séchage à froid (jusqu’à -80 °) sont extrêmement énergivores.

Cette technologie prometteuse lui permet de remplir les exigences du Clean Label, lequel vise à rendre clair et compréhensible par le consommateur final la liste des ingrédients, à éliminer les additifs artificiels, colorants, arômes de synthèse, ou encore à valoriser les produits naturels.

Cap sur le circuit-court !

A cette technologie préservant la naturalité des ingrédients et l’environnement, s’ajoute une chaîne de production fondée sur la valorisation des matières fraîches agricoles françaises. L’ambition de Dry4Good étant de participer à l’amélioration de notre façon de manger dans son ensemble, la start-up s’organise en filière et privilégie le circuit-court dans une logique collaborative. Pour cela, elle s’appuie sur les agriculteurs locaux et ses ateliers sont mis en service au plus proche des lieux de culture. Ainsi, ses ingrédients en plus de restituer un maximum de valeurs nutritionnelles, de goût et de texture, sont cultivés à proximité, participant au développement économique d’une filière agricole locale française.

Une première unité de fabrication dans le Val d’Oise

Dry4Good démarre sa première unité de production d’ingrédients alimentaires séchés dans le Val d’Oise. Pour se faire, la start-up a noué un partenariat avec Le Bon Plant, un maraicher niché dans le village de Villiers-Le-Sec qui développe une Conserverie de fruits et légumes issus de ses champs et de ceux des producteurs locaux. Pour son approvisionnement, Dry4Good s’appuie ainsi sur les producteurs franciliens désireux de distribuer leurs produits déclassés jugés « trop mûrs » ou hors calibre qui seraient en temps normal peu ou pas valorisés.  Cette approche locale de Dry4Good est aussi un moyen de lutter contre le gaspillage alimentaire qui représentent 10 millions de tonnes de produits chaque année, en écho avec Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Dry4Good entend étendre son modèle industriel à plusieurs unités en essaimant au plus proche des productions, toujours dans une logique de circuit-court et de valorisation de production locale. ​Si à terme la start-up souhaite mettre à disposition de chefs et d’artisans soucieux de développer des produits de qualité, une gamme Gourmet, elle compte aller plus loin dans son développement. L’objectif est d’avoir quinze ingrédients en référence dès cet été puis un total de 30 références en fin d’année.

www.dry4good.fr