L’alternance à l’université :
un atout pour les entreprises

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, ont effectué un déplacement à l’université de Cergy-Pontoise, le 11 octobre dernier, sur le thème de l’alternance. Les ministres ont pu à cette occasion rencontrer la société Consul’ tech, PME cergyssoise qui forme actuellement un apprenti en master Bâtiment intelligent. Le déplacement des deux ministres avait pour objectif de montrer que les formations en alternance peuvent se développer à tous les niveaux, qu’elles constituent une voie privilégiée pour la formation des jeunes et un atout pour les entreprises.

Avant une table ronde avec des étudiants de l’université en apprentissage, les deux ministres ont effectué la visite de Consul’Tech, PME spécialiste des audits et expertises techniques d’installations thermiques et rencontré son fondateur, Alain Prévost. Pour celui-ci, le recours à des apprentis dans son entreprise est lié à l’impossibilité de trouver le personnel dont il a besoin dans des filières classiques, les ingénieurs sortants étant souvent trop orientés vers des techniques du futur et pas assez sur celles utilisées précédemment, ou par les voies de recrutement habituelles. Le master « Bâtiment Intelligent », d’instauration récente, lui a permis de trouver des étudiants ayant les bases techniques et scientifiques indispensables et la capacité à être formés à un métier spécifique.
Olivier Andriamasyndray, étudiant en alternance l’année dernière vient ainsi d’être embauché et Donald Ngatcha est, depuis la rentrée, son nouvel apprenti. Pour Alain Prévost, l’exonération des charges sur les salaires des alternants n’est pas le moteur de la recherche d’apprentis, même si c’est une bonne chose. Les ministres ont rappelé que si 4% des étudiants à l’université et 7% des étudiants dans le supérieur étaient en alternance, leur objectif était de doubler ces chiffres.
Avec 680 000 offres d’emploi non pourvues faute de candidats, surtout au niveau technicien, il y a une place pour ce type de formations qui, avec une pédagogie originale, mettent de la fluidité dans le système, favorisent la confiance en eux des étudiants, et doivent être considérées comme un mode de régénération de l’entreprise.