Les voeux de la Chambre de Métiers se sont tenus ce lundi. Le président de la la CMA 95, Jean-Louis Orain, a reçu les ressortissants, élus, représentants institutionnels et des organisations professionnelles du département.  Il a salué les 20 200 artisans du département accompagnés par la CMA et désormais accueillis par l’intermédiaire d’un bureau unique pour plus de fluidité. Employant 28 000 salariés et 1500 apprentis dans les CFA, l’artisanat est de fait le 1er employeur du département.

Dans son allocution, Jean-Louis Orain s’est réjoui que le Parlement écarte en décembre dernier le projet de fusion entre les Chambres de Commerce et les Chambres de Métiers. « Le Gouvernement a ainsi donc pris en compte nos revendications qui considéraient une identité et des spécificités propres à l’artisanat et à son réseau », a-il indiqué. Il a ensuite rappelé la mission d’accompagnement de la CMA, avec des dispositifs concrets de conseils en création, développement, transmission d’entreprise, mais aussi en matière d’intégration des outils numériques et de mutations technologiques. Une action d’appui pour les entreprises en difficulté (cellule SOS entreprise) est active. Elle a été renforcée depuis peu par un partenariat avec le Tribunal de Commerce pour la mise en place d’une Association « APESA » (Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe) qui consiste à soutenir psychologiquement les artisans en difficulté, souvent très isolés.

Pour Jean-Louis Orain,  2018 sera une année charnière « au cours de laquelle nous devrons être vigilants et acteurs des changements avec la Loi sur la réforme des TPE/ PME : très importante pour le quotidien de la vie des chefs d’entreprise artisanale, mais aussi la Loi sur la revitalisation des centres villes que le secteur de l’artisanat réclame depuis de nombreuses années. L’implantation monstrueuse des grandes surfaces, particulièrement dans le Val d’Oise, impacte négativement l’artisanat de centre ville dans toutes ses composantes (métiers de bouche, des services, de la fabrication et même du bâtiment). »

Il a également cité la loi sur réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage, vitale pour notre secteur. « Il est essentiel pour La France d’avoir enfin un système de formation par alternance clair avec des objectifs pragmatiques et un financement à la hauteur des enjeux, ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui pour nos CFA. » Le président a déploré une baisse des effectifs dans les centres de formation de la chambre, une situation similaire à la majorité des CFA en Ile de France. « J’espère que les nouvelles mesures législatives redonneront envie aux entreprises de devenir des maîtres d’apprentissage et aux familles et aux jeunes d’intégrer les formations en apprentissage comme une voie d’excellence vers l’emploi. » Il s’est enfin adressé à ses partenaires publics : « Aidez-nous à nous développer, à moderniser nos centres : Eaubonne notamment que nous souhaiterions agrandir, Villiers le Bel qui doit être maintenu en bon état, tout comme le site de Cergy au sein du siège qui mériterait quelques salles de cours supplémentaires … Aujourd’hui il y a trop d’attentisme et personne ne veut prendre ses responsabilités en investissement « Court Terme » pour espérer des résultats « Long Terme », structurants et propices à l’emploi et au système économique ! »