par Audrey Le Meur | 5 Fév, 2020 | A la une, Actualitēs, Institutionnels
En présence des autorités civiles et judiciaires, l’audience de rentrée du Conseil de Prud’hommes de Cergy-Pontoise s’est déroulée le 30 janvier dernier. A l’ordre du jour : clôture de l’année judiciaire 2019, réquisitions du procureur, intervention du barreau, et ouverture de l’année judiciaire. Michel Alexeef (dirigeant d’Azur Technologies) présidera cette année 2020 et succède à Isabelle Mauzat (suivant la règle de l’alternance : un président issu du “collège employeur” élu pour un an, auquel succède un représentant du « collège salarié » élu pour un an). Il sera secondé par Jérôme Deplagne, qui assurera la vice-présidence (côtés salariés). Le CPH est ouvert à tous les dirigeants qui souhaitent s’engager et donner de leur temps pour le bon fonctionnement de cette juridiction.
Jérome Deplagne a fait le compte rendu de l’année 2019 en soulignant une légère baisse des saisines (554, soit moins 9%/2018) qui s’expliqueraient par les dernières réformes du droit du travail ainsi qu’un un allongement du délai des jugements : 11,7 mois, sachant que le stock des affaires n’a pas diminué (628) en lien avec la complexité et le nombre des demandes, les dernières réformes, la difficulté de réparer le préjudice.
Ce dernier a également fait part de ses inquiétudes sur le devenir de la juridiction prud’homale et les adaptations nécessaires pour se maintenir. Il a évoqué le rapport du Sénat et cité quelques propositions intéressantes : maintien d’un greffe dédié en raison des spécificités de la juridiction, indemnisation des conseillers quand ils se mettent au service du CPH en dehors des obligations de service (participation à des groupes de travail, formation) et l’obligation de formation continue.
La procureure adjointe du Tribunal judiciaire a évoqué rapidement les dernières réformes : création des tribunaux judiciaires (ex TGI), fusion des greffes tout en donnant quelques assurances concernant le CPH de Pontoise. Elle a relèvé la baisse des saisines, l’augmentation des conciliations (40), la vacance de 12 postes de conseillers et un nombre égal de saisine du juge départiteur.
Le Barreau a rappelé son attachement au CPH en soulignant la lourde tâche des conseillers de juger in fine, le bon déroulement des audiences où les parties sont correctement écoutés contrairement à d’autres juridictions, le temps précieux pris par les conseillers pour délibérer et rédiger leur décision, l’aspect humain des affaires et globalement, la modération des sommes en jeu.
Les nombreuses réformes depuis 10 ans (plus de 30 lois) n’ont pas été sans conséquence, débouchant sur beaucoup de renoncement de la part des justiciables notamment en raison de la complexité des textes et des procédures et engendrant de multiples colères, ce qui, au final ne permet pas de rendre la justice plus vite.
Michel Alexeef a ensuite ouvert l’année judiciaire 2020 et fait part de sa vision du fonctionnement du CPH : lieu de négociation, respect de la déontologie, respect du procès équitable, du principe du contradictoire. Le président a repris quelques conclusions du rapport du Sénat notamment sur la formation, les moyens matériels de la juridiction (ordinateurs), l’accès aux sources juridiques, le rôle du référé et la dématérialisation des dossiers (impact sur les déchets qu’ils génèrent).
par Audrey Le Meur | 30 Jan, 2020 | A la une, Actualitēs, Institutionnels
Jean-Louis ORAIN, président de la chambre de métiers, a prononcé ses vœux lundi 20 janvier. A cette occasion, des apprentis du CFA d’Eaubonne et de Cergy ont mis la main à la pâte pour proposer une dégustation de pain ainsi qu’un atelier de démonstration coiffure et maquillage réalisé par les jeunes issus de ces filières pour valoriser l’apprentissage et l’artisanat qui représente plus de 22 000 entreprises dans le département, 50 000 actifs et forme 1300 apprentis dans des métiers porteurs en quête de main d’œuvre qualifiée (cuisine, hôtellerie / restauration, boulangerie – pâtisserie, mécanique automobile, carrosserie / peinture, coiffure, esthétique, commerce, vente et métiers liés à la petite enfance, du CAP au BTS sur 3 sites).
« En ces périodes où le chômage, la formation des jeunes, le financement des retraites, la sécurisation de l’emploi, l’attractivité pour des métiers intéressants sont au cœur des débats, l’artisanat est une voie royale pour s’épanouir et construire une vie professionnelle dans des métiers exaltants, a souligné le président. 82% des apprentis formés par les CFA valdoisiens obtiennent leur examen, l’un des meilleurs taux de réussite d’Ile-de-France doublé d’un taux de placement en entreprise de plus de 90% six mois après l’obtention de leur diplôme. Ces jeunes extraordinaires démontrent un enthousiasme et une passion à apprendre un métier artisanal. 50% d’entre eux deviendront un jour chef d’entreprise en créant ou reprenant une entreprise déjà existante. »
Les journées portes ouvertes seront multipliées cette année : le samedi 21 mars, le jeudi 23 avril, le mardi 19 mai et ensuite, tous les mercredis jusqu’à l’été pour accueillir les jeunes (ou moins jeunes puisque maintenant l’apprentissage est ouvert à tous jusqu’à 30 ans), sur les trois 3 IMA : Roissy Pays de France à Villiers le Bel, IMA Val Parisis à Eaubonne et IMA Cergy Pontoise.
« Je garde aussi l’espoir sur 2020 de pouvoir moderniser notre centre de l’IMA Eaubonne et de rafraîchir aussi les deux autres centres pour un montant total de 7 millions d’euros. Nous avons adressé cette demande au Conseil régional d’Ile de France. »
2020 est une année qui va marquer l’histoire pour le réseau des CMA puisqu’il s’agit de la dernière année de pleine autonomie concernant l’échelon départemental. Au 1er janvier 2021, l’ensemble des CMA de France vont se régionaliser comme cela est inscrit dans la Loi PACTE. Le président souhaite que l’émulation en termes d’actions puisse émaner de l’échelon départemental pour remonter au niveau régional. « L’échelon régional doit essentiellement avoir un rôle de lobby auprès des instances régionales notamment la Préfecture de région et le Conseil régional d’Ile de France. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Ile de France va être aussi l’organe qui mutualise le Back Office de nos services administratifs pour gagner en efficacité et ainsi faciliter notre action terrain au niveau départemental. Bien sûr, je sais qu’il faudra dès 2021, monter à la CMAR Ile de France pour négocier des budgets d’initiative locale afin de mettre en place nos actions à caractère départemental. Nous n’aurons plus la main de manière directe sur nos politiques budgétaires mais nous resterons, je le souhaite, les porteurs d’actions et d’initiatives qui seront utiles au département. »
« Autre grand changement : la fin du partenariat fort que nous avions avec le Conseil régional d’Ile de France pour le financement de l’apprentissage puisqu’aujourd’hui les branches professionnelles à travers les OPCO récupèrent le financement des CFA : fonctionnement et investissement, même si pour ce deuxième point le Conseil régional conserve sur 2020, la responsabilité des investissements au sein des CFA. »
par Audrey Le Meur | 29 Jan, 2020 | A la une, Actualitēs, Investissements
Après une première tranche aujourd’hui achevée avec « Les ateliers 116 », la ville d’Argenteuil vient de lancer le chantier de la construction de la deuxième tranche du parc d’activités des berges de Seine. La première pierre a été posée le 17 janvier. Le projet verra la construction d’un ensemble de bureaux et de locaux d’activités de 3 800m² (répartis sur deux bâtiments), dénommé « Les ateliers 114 », qui sera tout en briques rouges et acier, d’un hôtel de 120 chambres exploité par le groupe B & B Hôtels, d’un restaurant et d’un parking de 166 places. Le parc d’activités, qui va générer à terme jusqu’à 500 emplois, est entièrement financé par des investisseurs privés à hauteur de 35M€. Fin des travaux prévue d’ici 18 mois.
Tandis que les Ateliers du 116 accueillent déjà des sociétés comme Pentax et Amica dans des bureaux et locaux d’activité entièrement neufs et modernes, les Ateliers du 114, réalisés par le promoteur Bricqueville, accueilleront à leur tour des entreprises dès l’été 2021. Ces bâtiments modulables permettront de s’adapter à tout type de demande. Ce beau projet, idéalement situé en bords de Seine, proche des gares et tramway, illustre la volonté des élus d’impulser un renouveau économique et d’amorcer la rénovation urbaine des bords de Seine. Entreprises des filières de la cosmétique, de la sécurité, du médical, de l’informatique ou encore de l’agroalimentaire sont ciblées pour s’y implanter. C’est le groupe B & B Hotels qui sera chargé de la gestion du futur établissement de 120 chambres tandis que le futur restaurant attenant, ouvert midi et soir pour les employés du site et les clients de l’hôtel, proposera une offre de type brasserie.

par Audrey Le Meur | 29 Jan, 2020 | A la une, Actualitēs, Investissements
Le spécialiste du transport express international FedEx va investir 30 millions d’euros dans ses sites et équipements français. D’ici à 2022, FedEx Express va moderniser sa plateforme de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle avec de nouvelles installations dédiées au transport de fret lourd et des équipements de pistes aériennes pour un montant 20 millions d’euros. Cet investissement fait suite à l’extensif de son hub européen qui sera opérationnel en mai prochain. Equipé d’un nouveau système de tri automatisé de pointe, le site qui a coûté 200 millions d’euros sera l’un des hubs express les plus avancés au monde. FedEx est à l’origine de 20 à 25 % du cargo traité sur l’aéroport Charles de Gaulle.
10 autres millions d’euros seront consacrés à la modernisation de ses sites et équipements en régions. En particulier, de « nouveaux sites près de Toulouse » et « la transformation de systèmes de tri de colis à Lille et Valence » sont annoncés d’ici à 2021. Le président et chief operating officer de la maison mère FedEx, Rajesh Subramaniam, participait au sommet Choose France lundi 20 janvier. A cette occasion, il a rappelé que « FedEx est arrivé sur le marché français il y a 35 ans, s’est développé et emploie désormais 9 000 personnes dans le pays. (…) Nous avons choisi la France pour accueillir notre centre de tri européen, le plus grand hub aérien de FedEx en dehors des Etats-Unis et avons investi de façon continue dans nos opérations françaises. »
Par ailleurs, TNT Express, racheté par FedEx en 2016, a investi 31 millions d’euros pour ouvrir, en 2017, trois importants sites en région parisienne, sur des emplacements offrant des infrastructures routières et aériennes stratégiques : Tremblay-en-France, Wissous et Gennevilliers.
par Audrey Le Meur | 29 Jan, 2020 | A la une, Actualitēs, Investissements
Le groupe Vygon (Ecouen), spécialisé dans les dispositifs médicaux à usage unique, vient d’acquérir Advanced Perfusion Diagnostics (APD), start-up spécialiste des dispositifs de monitoring innovants. Associée à l’offre Vygon, la technologie d’APD permettra de proposer aux médecins une solution de monitoring complète pour la réanimation et le bloc opératoire.
Vygon (ETI familiale de 2 350 collaborateurs à travers le monde, au CA de 323 millions d’euros, dont 81% à l’international) a annoncé la reprise de la start-up lyonnaise Advanced Perfusion Diagnostics (APD). Cette société est spécialisée dans le développement de solutions de monitoring innovantes pour la réanimation et le bloc opératoire. Depuis plusieurs années, les études scientifiques montrent que pour une typologie particulière de patients (chirurgie critique, sepsis), le rétablissement de la macrocirculation (débit cardiaque et pression artérielle) n’améliore pas forcement le pronostic vital des patients. Même si la preuve clinique n’est pas encore établie, il semblerait que la microcirculation, c’est-à-dire ce qui se passe au niveau des artérioles, veinules et capillaires, ne soit pas systématiquement en phase avec la macrocirculation.
Créée en 2014, la société APD a développé IKORUS®, un dispositif de détection des altérations de la microcirculation viscérale chez les patients hospitalisés les plus critiques. Il n’existe pas à ce jour d’outils professionnels de surveillance continue et en temps réel de cette microcirculation viscérale lors des états de choc. Ce système permet une réelle avancée dans la prise en charge de ces patients critiques en répondant à un besoin non satisfait en anesthésie et en réanimation. IKORUS dispose du marquage CE depuis juin 2019, ce qui a permis de lancer une phase d’étude clinique élargie avec plusieurs centres européens leaders.
Associer IKORUS à l’offre de Vygon dans le domaine de la réanimation permet de proposer aux médecins, et in fine aux patients, une solution de monitoring complète de la macrocirculation et de la microcirculation sur un modèle identique d’association de dispositifs médicaux stériles et de moniteurs.
« Cette acquisition va dans le sens de notre stratégie de croissance externe. Nous suivons depuis longtemps l’entreprise APD, qui s’inscrit pleinement dans notre vision », souligne Stéphane Regnault, Président du Directoire de Vygon. « La fabrication du moniteur sera internalisée en 2020 sur notre site de production spécialisé dans les dispositifs médicaux actifs, Medwin, près de Montpellier. Vygon pourra ainsi proposer à ses clients internationaux une gamme globale en chirurgie critique. »
L’acquisition d’APD fait suite au placement en redressement judiciaire de la start- up en octobre 2019. La reprise de la société comprend la technologie, les brevets et l’intégration des collaborateurs d’APD.
www.vygon.com