par Audrey Le Meur | 10 Fév, 2020 | A la une, Actualitēs, Formation
Il est temps de vous parler de notre expérience passée avec Eric Winckert, qui nous a fait découvrir son quotidien avec Visions for Leaders. Après avoir travaillé dans une grande entreprise du CAC 40 pendant 20 ans et managé des équipes sur plusieurs niveaux de direction, ce passionné de chevaux a eu envie d’un retour aux sources. Il plaque tout pour aller se former au horse-coaching en Arizona, puis pose ses valises à Cormeilles en Vexin, où il entame un changement de vie radical, au contact des chevaux, véritables miroirs de nos émotions. Depuis 2008, il pratique le développement personnel assisté par le cheval (l’équicoaching) et a créé sa structure en 2012, au service des entreprises. Nous avons testé pour mieux vous en parler.
Dans le cadre de team buidings, Eric encadre des équipes de collaborateurs prêts à se découvrir, grâce à “l’extraordinaire capacité des chevaux à ramener l’humain dans le moment présent, à l’aider à dépasser ses blocages, ses difficultés, à révéler son potentiel, trouver des solutions et à être créatif.” Sa démarche s’appuie sur la communication non verbale, l’exercice de l’autorité bienveillante et la dynamique des équipes.Comme il l’explique, “l’équicoachingest au service desmanagerset des collaborateurs qui veulent réussir autrement, atteindre de nouvelles performances dans la bienveillance et les maintenir au plus haut niveau. Le cheval est un révélateur de potentiel dans l’univers professionnel.”
Après la théorie, place à la pratique !
Sur le papier, le défi donne envie, surtout lorsqu’on aime le contact avec les chevaux. Le challenge semble accessible, mais dans la pratique, la tâche s’avère plus corsée qu’elle n’en a l’air ! Après nous avoir dispensé toutes les règles de sécurité et les consignes à respecter, Eric nous a mis en situation et demandé de faire venir le cheval au centre du manège, sans le toucher, simplement par la parole et la gestuelle. Les participants ne montent jamais les chevaux, tout se fait au sol, ce qui permet à chacun de prendre part à l’expérience. Peu enclin à s’exécuter et à bouger, tête tournée, regard fuyant, notre compagnon du jour a fait sa tête de mule ! Ou peut-être, avait-il des difficultés à déchiffrer nos intentions ? Il a fallu redoubler d’imagination pour attirer l’attention de ce partenaire récalcitrant et réadapter notre mode de communication pour qu’il nous suive enfin, grâce aux conseils avisés du coach.
Eric nous a permis de tester d’autres exercices en faisant trotter et galoper le cheval, dans un sens, puis dans l’autre. Cette fois, nous nous sommes aidés d’une chambrière, réel prolongement du bras qui permet à la fois de conserver une distance de sécurité avec le cheval, de lui insuffler l’énergie nécessaire à chaque allure et de le diriger. Les directives et les messages se doivent d’être clairs et fermes pour l’inciter à s’exécuter. Encore une fois, l’expérience est très intéressante. On se découvre un peu plus, on décrypte les points de blocage qui peuvent exister grâce aux réactions du cheval, révélateur de comportement. Et celles-ci ne trompent pas !
Une expérience enrichissante
Eric respecte profondément ses chevaux (ils sont sept sur le site), qui vivent librement sur le domaine en compagnie d’une jeune biche. Celle-ci a élu domicile avec le troupeau, mais préfère rester à distance des hommes. On aimerait pourtant l’approcher mais elle reste très craintive. En amont des ateliers d’équi-coaching, Eric valide toujours que les chevaux soient “disponibles” pour se prêter aux exercices qui leur seront demandés. Ce rapport à l’animal, cette simplicité et cette bienveillance permettent de déconnecter complètement, pour revenir aux fondamentaux, dans un cadre reposant et très agréable, tout en renforçant la confiance collective. A noter qu’Eric forme également d’autres futurs équi-coachs en trois modules successifs. La prochaine session démarrera en Juillet 2020 pour s’achever en octobre. Une belle reconversion pour les amoureux des équidés souhaitant construire une nouvelle vie professionelle à leurs côtés.


https://www.visionsforleaders.com
par Audrey Le Meur | 10 Fév, 2020 | A la une, Actualitēs, Investissements
Jouve, groupe historique de la Mayenne fondée en 1903, dirigé par Thibault Lanxade, écrit une nouvelle page de son histoire. Le groupe a cédé officiellement le 3 février 2020 son activité d’impression à Dupli-print, imprimerie située à Domont, dont le dirigeant est Frédéric Fabi. Créée en 1993, Dupli-print, spécialisée de l’impression numérique, emploie 100 personnes et réalise environ 17 millions d’euros de chiffre d’affaires. Equipée en offset et numérique, l’imprimerie Jouve compte 172 employés et réalise 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont la moitié dans l’édition littéraire, juridique et professionnelle, avec de belles références comme le guide du Routard. Tous les postes devraient être conservés. Des changements sont programmés jusqu’en 2025 pour relancer l’entreprise.
« Il s’agit là d’une opportunité historique pour l’activité d’impression basée à Mayenne, qui voit ainsi avec Dupliprint des perspectives de redressement et de pérennité solides, explique le groupe Jouve dans un communiqué. Ce rapprochement va permettre de nombreuses synergies, la société Dupli-print offrant une très bonne vision stratégique du marché de l’imprimé à l’ère du numérique, avec un modèle original qui intègre des métiers de la communication, des industries graphiques et des technologies de l’information. »
En mai dernier, la direction du groupe Jouve (2000 personnes, dont la moitié en France pour 125 millions d’euros de chiffre d’affaires), avait annoncé « un plan de redynamisation » sur plusieurs années de l’activité d’impression. C’est donc la fin d’une époque pour les 162 salariés mayennais qui restent sur leur site mais changent de direction. Pour l’imprimerie Jouve, ce rachat est comme une renaissance. Des changements sont annoncés par Frédéric Fabi avec son plan 2020-2025. Il veut un « imprimeur 4.0 », « qui sera à la fois industriel de l’imprimerie, à la fois logisticien, routeur, et d’une entreprise numérique« , envisage le patron de Dupliprint.
www.dupliprint.fr
par Audrey Le Meur | 5 Fév, 2020 | A la une, Actualitēs, Le Magazine
Il y a les start-up et il y a les entreprises centenaires ! Pour parvenir à franchir les décennies qui séparent les débuts de l’âge automobile de l’ère numérique, il a fallu que les dirigeants successifs réinventent continuellement leur modèle, leur organisation, leur activité et leur approche du marché, qu’ils démontrent leur capacité à inscrire l’esprit d’entreprendre dans la durée, en mariant tradition et créativité. Ces entreprises résistent mieux aux crises que les entreprises classiques du fait de leur expérience, de leur flexibilité, de leur vision à long terme, de leur solidité au niveau des fonds propres. Ce sont aussi et avant tout de belles aventures humaines que la rédaction va vous faire découvrir dans ce numéro. Un focus également sur le parcours d’Anne LE GAGNEUX, qui développe, depuis sa reprise, la société Interplans (entreprise du mois), et le portrait de Stéphane SCLAFERT (homme du mois), nouveau président du Tribunal de Commerce, qui, porté par des convictions fortes et le désir de servir ses pairs, vient de signer pour un mandat de quatre ans à la tête de cette institution. Bonne lecture à tous !
https://www.contact-entreprises.net/wp-content/uploads/2020/02/contact163-2.pdf
par Audrey Le Meur | 5 Fév, 2020 | A la une, Actualitēs, Institutionnels
En présence des autorités civiles et judiciaires, l’audience de rentrée du Conseil de Prud’hommes de Cergy-Pontoise s’est déroulée le 30 janvier dernier. A l’ordre du jour : clôture de l’année judiciaire 2019, réquisitions du procureur, intervention du barreau, et ouverture de l’année judiciaire. Michel Alexeef (dirigeant d’Azur Technologies) présidera cette année 2020 et succède à Isabelle Mauzat (suivant la règle de l’alternance : un président issu du “collège employeur” élu pour un an, auquel succède un représentant du « collège salarié » élu pour un an). Il sera secondé par Jérôme Deplagne, qui assurera la vice-présidence (côtés salariés). Le CPH est ouvert à tous les dirigeants qui souhaitent s’engager et donner de leur temps pour le bon fonctionnement de cette juridiction.
Jérome Deplagne a fait le compte rendu de l’année 2019 en soulignant une légère baisse des saisines (554, soit moins 9%/2018) qui s’expliqueraient par les dernières réformes du droit du travail ainsi qu’un un allongement du délai des jugements : 11,7 mois, sachant que le stock des affaires n’a pas diminué (628) en lien avec la complexité et le nombre des demandes, les dernières réformes, la difficulté de réparer le préjudice.
Ce dernier a également fait part de ses inquiétudes sur le devenir de la juridiction prud’homale et les adaptations nécessaires pour se maintenir. Il a évoqué le rapport du Sénat et cité quelques propositions intéressantes : maintien d’un greffe dédié en raison des spécificités de la juridiction, indemnisation des conseillers quand ils se mettent au service du CPH en dehors des obligations de service (participation à des groupes de travail, formation) et l’obligation de formation continue.
La procureure adjointe du Tribunal judiciaire a évoqué rapidement les dernières réformes : création des tribunaux judiciaires (ex TGI), fusion des greffes tout en donnant quelques assurances concernant le CPH de Pontoise. Elle a relèvé la baisse des saisines, l’augmentation des conciliations (40), la vacance de 12 postes de conseillers et un nombre égal de saisine du juge départiteur.
Le Barreau a rappelé son attachement au CPH en soulignant la lourde tâche des conseillers de juger in fine, le bon déroulement des audiences où les parties sont correctement écoutés contrairement à d’autres juridictions, le temps précieux pris par les conseillers pour délibérer et rédiger leur décision, l’aspect humain des affaires et globalement, la modération des sommes en jeu.
Les nombreuses réformes depuis 10 ans (plus de 30 lois) n’ont pas été sans conséquence, débouchant sur beaucoup de renoncement de la part des justiciables notamment en raison de la complexité des textes et des procédures et engendrant de multiples colères, ce qui, au final ne permet pas de rendre la justice plus vite.
Michel Alexeef a ensuite ouvert l’année judiciaire 2020 et fait part de sa vision du fonctionnement du CPH : lieu de négociation, respect de la déontologie, respect du procès équitable, du principe du contradictoire. Le président a repris quelques conclusions du rapport du Sénat notamment sur la formation, les moyens matériels de la juridiction (ordinateurs), l’accès aux sources juridiques, le rôle du référé et la dématérialisation des dossiers (impact sur les déchets qu’ils génèrent).
par Audrey Le Meur | 30 Jan, 2020 | A la une, Actualitēs, Institutionnels
Jean-Louis ORAIN, président de la chambre de métiers, a prononcé ses vœux lundi 20 janvier. A cette occasion, des apprentis du CFA d’Eaubonne et de Cergy ont mis la main à la pâte pour proposer une dégustation de pain ainsi qu’un atelier de démonstration coiffure et maquillage réalisé par les jeunes issus de ces filières pour valoriser l’apprentissage et l’artisanat qui représente plus de 22 000 entreprises dans le département, 50 000 actifs et forme 1300 apprentis dans des métiers porteurs en quête de main d’œuvre qualifiée (cuisine, hôtellerie / restauration, boulangerie – pâtisserie, mécanique automobile, carrosserie / peinture, coiffure, esthétique, commerce, vente et métiers liés à la petite enfance, du CAP au BTS sur 3 sites).
« En ces périodes où le chômage, la formation des jeunes, le financement des retraites, la sécurisation de l’emploi, l’attractivité pour des métiers intéressants sont au cœur des débats, l’artisanat est une voie royale pour s’épanouir et construire une vie professionnelle dans des métiers exaltants, a souligné le président. 82% des apprentis formés par les CFA valdoisiens obtiennent leur examen, l’un des meilleurs taux de réussite d’Ile-de-France doublé d’un taux de placement en entreprise de plus de 90% six mois après l’obtention de leur diplôme. Ces jeunes extraordinaires démontrent un enthousiasme et une passion à apprendre un métier artisanal. 50% d’entre eux deviendront un jour chef d’entreprise en créant ou reprenant une entreprise déjà existante. »
Les journées portes ouvertes seront multipliées cette année : le samedi 21 mars, le jeudi 23 avril, le mardi 19 mai et ensuite, tous les mercredis jusqu’à l’été pour accueillir les jeunes (ou moins jeunes puisque maintenant l’apprentissage est ouvert à tous jusqu’à 30 ans), sur les trois 3 IMA : Roissy Pays de France à Villiers le Bel, IMA Val Parisis à Eaubonne et IMA Cergy Pontoise.
« Je garde aussi l’espoir sur 2020 de pouvoir moderniser notre centre de l’IMA Eaubonne et de rafraîchir aussi les deux autres centres pour un montant total de 7 millions d’euros. Nous avons adressé cette demande au Conseil régional d’Ile de France. »
2020 est une année qui va marquer l’histoire pour le réseau des CMA puisqu’il s’agit de la dernière année de pleine autonomie concernant l’échelon départemental. Au 1er janvier 2021, l’ensemble des CMA de France vont se régionaliser comme cela est inscrit dans la Loi PACTE. Le président souhaite que l’émulation en termes d’actions puisse émaner de l’échelon départemental pour remonter au niveau régional. « L’échelon régional doit essentiellement avoir un rôle de lobby auprès des instances régionales notamment la Préfecture de région et le Conseil régional d’Ile de France. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Ile de France va être aussi l’organe qui mutualise le Back Office de nos services administratifs pour gagner en efficacité et ainsi faciliter notre action terrain au niveau départemental. Bien sûr, je sais qu’il faudra dès 2021, monter à la CMAR Ile de France pour négocier des budgets d’initiative locale afin de mettre en place nos actions à caractère départemental. Nous n’aurons plus la main de manière directe sur nos politiques budgétaires mais nous resterons, je le souhaite, les porteurs d’actions et d’initiatives qui seront utiles au département. »
« Autre grand changement : la fin du partenariat fort que nous avions avec le Conseil régional d’Ile de France pour le financement de l’apprentissage puisqu’aujourd’hui les branches professionnelles à travers les OPCO récupèrent le financement des CFA : fonctionnement et investissement, même si pour ce deuxième point le Conseil régional conserve sur 2020, la responsabilité des investissements au sein des CFA. »