Une épicerie éphémère pour les Neuvillois

Une épicerie éphémère pour les Neuvillois

Une épicerie éphémère a ouvert mercredi 18 mars à Neuville en lieu et place d’un ancien salon d’esthétique (à côté du tabac) gérée par l’épouse d’un fromager. La boutique, qui était inoccupée jusqu’alors, propose, le temps que dureront les mesures de confinement, des produits de première nécessité à destination des Neuvillois : pain, produits frais, eau, fromage, lait, œufs, gâteaux…. Les clients peuvent passer leurs commandes le matin en boucherie, volaille, charcuterie, fruits et légumes… et les retirez à la boutique dans l’après-midi. Cette organisation locale va permettre d’éviter de trop longs déplacements.

L’objectif est de permettre aux personnes les plus vulnérables de ne pas se déplacer loin de leur domicile pour éviter de sortir de Neuville autant que possible. Le maire, Gilles le Cam, qui soutient “cette initiative heureuse” a rappelé toute l’importance de bien respecter les gestes barrière qui s’imposent.

Laurent Berrurier, maraicher à Neuville, qui fourni tous les plus grands restaurateurs de la région, s’est d’ailleurs engagé à fournir l’épicerie en légumes frais !

Soucieuse du bien-être de ses habitants, l’équipe municipale a par ailleurs pris contact avec les personnes de + de 70 ans pour identifier d’éventuels besoins (renouvellement de médicaments par exemple) et pouvoir être présents à leur côté si besoin.

 

 

Entreprises face au coronavirus…

Entreprises face au coronavirus…

Toutes les entreprises sont sur le pied de guerre… Pour maintenir le lien, nous échangeons de manière régulière avec les acteurs économiques du territoire, afin de savoir comment ils traversent individuellement cette situation.

Françoise Lebrun, dirigeante de Transit EuroFret, intervient comme courtier en fret et travaille en grande partie avec la Chine. L’entreprise accuse une baisse très significative d’activité depuis février dernier, avec un mois par rapport à la plupart des entreprises françaises.  « Nous sommes en décalage de plusisurs semaines mois avec les autres acteurs économiques, puisque le virus a sévi là-bas plus tôt que chez nous. Les réservations repartent pour le transport à l’import étant donné que la production redémarre en Chine. Nous traitons aujourd’hui les commandes qui arriveront dans 30 jours. Pour nous, la baisse la plus significative d’activité a été enregistrée en février. Nous avons opté pour le télétravail avec une visibilité au jour le jour. Tout le monde est dans le même bateau…. la situation est générale. L’inquiétude est tournée vers les petites entreprises et nous espèrons passer ce cap. »

Du côté des restaurateurs, Rafael Lahcene, qui tient le célèbre Pitch and Putt a maintenu un service de livraison à emporter. Peu de monde le midi pour passer commande, mais encore quelques clients qui travaillent dans les zones d’activité proches et viennent prendre un plat pour le midi. « J’essaie de rester positif mais si au départ, nous avons été complètement abasourdis par les mesures qui sont tombées. Il y a peu de clients mais je préfère rester au restaurant pour effectuer une permanence, servir les gens qui viennent. Cela me permet de sortir et de maintenir une activité, de me libérer l’esprit, sinon on ne pense qu’à ca…. La suite ? pour le moment, on a du mal à se rendre compte. Tout mon personnel (9 collaborateurs) est au chômage technique. Nous allons demander un report de charges, mais il faudra les payer à un moment ou à un autre. Il est déjà difficile de boucler le mois avec un établissement qui fonctionne bien, alors quand ce genre de difficulté survient…. On sait que l’on prolonge notre échéance de dur labeur. »

Tribunaux de commerce, une protection pour les entreprises face aux conséquences économiques du Covid-19

Tribunaux de commerce, une protection pour les entreprises face aux conséquences économiques du Covid-19

Le Tribunal de commerce de Pontoise tient à rappeler qu’au-delà des mesures prises par les pouvoirs publics au secours des entreprises affaiblies par les conséquences du coronavirus, les acteurs économiques peuvent se placer sous la protection de la justice en demandant l’ouverture d’une procédure de prévention au tribunal de commerce lorsqu’ils relèvent de cette juridiction (sociétés, commerçants, artisans, auto- entrepreneurs).

Ces procédures – mandat ad hoc et conciliation – sont des dispositifs amiables et confidentiels à l’initiative du chef d’entreprise. Elles complètent et permettent d’englober les diverses mesures déjà proposées par les pouvoirs publics en offrant à l’entreprise un cadre propice pour négocier avec l’ensemble de ses créanciers (il ne faut pas oublier que le premier financier des TPE-PME est le crédit inter-entreprises.) Ainsi, un moratoire qui serait accordé pour les dettes fiscales et sociales peut alors être accompagné, dans le cadre d’une procédure de prévention, de mesures de restructuration de toutes les dettes de l’entreprise. L’ouverture de ces procédures est simple, il suffit de saisir le président du tribunal de commerce directement ou par l’intermédiaire du greffe du tribunal.

« Nous restons à l’écoute des entreprises en difficulté. Même si la fermeture du tribunal aux justiciables est une vrai difficulté procédurale… Cependant dans le cadre de la prévention, les requêtes de désignation d’un mandataire ad’hoc ou d’un conciliateur doivent être adressées au President du tribunal de commerce comme habituellement. Suivant l’évolution de la situation, nous ferons de notre mieux pour une réponse rapide et efficace », souligne Stéphane Sclafert, Président du TC Pontoise.

Ces procédures ont l’avantage de se dérouler sous l’égide d’un mandataire de justice, cela permettant aux entrepreneurs de ne pas surmonter seuls leurs difficultés et sous le contrôle du juge. Les juges des tribunaux de commerce sont des magistrats indépendants et surtout sont issus du monde économique, ils sont donc les plus à même d’appréhender la réalité des situations qui leur sont présentées. Une condition cependant, l’entreprise ne doit pas être en cessation de paiement. Ces procédures d’anticipation doivent permettre d’éviter le déclenchement d’une procédure collective.

Contact : 01 72 58 75 20 ou p.tco-pontoise@justice.fr ou prevention@greffe-tc-pontoise.fr

3, rue Victor Hugo – CS 90197 – 95302 PONTOISE Cedex 

Le coronavirus va tuer nos entreprises

Le coronavirus va tuer nos entreprises

Cette crise est plus économique que sanitaire. Elle va obliger les entreprises à revoir leurs chaînes de production. Elle risque surtout de faire baisser l’investissement et de pousser vers la faillite de très nombreuses PME, de plus en plus impactées par la propagation du virus. Sans surprise, l’inquiétude grandit au sein des entreprises. La CPME a mené une enquête sur les impacts du coronavirus sur l’activité des PME… les chiffres sont alarmants.

Selon l’étude réalisée par la CPME du jeudi 27 février au mardi 3 mars 2020 auprès de 940 chefs d’entreprise, 54% des entreprises exportant vers les zones infectées rencontrent des difficultés tandis que 39% important des marchandises en provenance de ces mêmes pays ont des problèmes d’approvisionnement. De même, 53% des entreprises dont l’activité dépend du secteur touristique observent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires (CA).

Si les chefs d’entreprise n’étaient, la semaine dernière, que 51% à être inquiets pour leur activité, ils sont cette semaine 68%. Face à cette situation, ils sont 66% à attendre des mesures de soutien et d’accompagnement du gouvernement.

En ce qui concerne les mesures à prendre face à la propagation du virus, les chefs d’entreprise sont 67% à s’estimer suffisamment informés sur la conduite à tenir. S’il est à observer que 56% d’entre eux n’ont pas pris de mesures spécifiques de protection contre le Covid-19, ils sont néanmoins opposés à ce que le gouvernement prenne des mesures sanitaires interférant davantage dans la vie des entreprises.

La CPME se mobilise pour soutenir et accompagner les entreprises françaises dans cette période difficile, et notamment les artisans, TPE et PME qui sont les plus fragiles.

C’est pourquoi, après avoir obtenu que le cas de force majeure puisse s’appliquer aux difficultés provoquées par le coronavirus, face à la détérioration de la situation, la Confédération des PME souhaite voir étudiée la mise en place d’un état de « catastrophe naturelle sanitaire. »

Tous les résultats de l’enquête : https://www.cpme.fr/sites/default/files/2020-03/Enquête%20CPME%20-%20Covid-19.pdf

 

Un gouvernement qui se veut solidaire 

Face à l’épidémie, le gouvernement a réaffirmé sa totale solidarité avec les entreprises et leurs salariés, et « continuera d’être pleinement mobilisé dans les jours et les semaines à venir ». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont reçu, à plusieurs reprises, les acteurs économiques nationaux ainsi que les partenaires sociaux sur l’impact du Coronavirus COVID-19 sur l’activité économique. Une cellule de continuité économique a été activée pour mieux gérer l’impact sur l’économie à travers une prise quotidienne de décisions

Des mesures immédiates de soutien aux entreprises ont été prises. L’application de mesures de soutien au cas par cas aux entreprises qui rencontreraient des difficultés sérieuses, notamment :

  • Le report d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts) ;
  • Le cas échéant, un plan d’étalement de créances avec l’appui de l’Etat et de la Banque de France ;
  • L’obtention ou maintien d’un crédit bancaire via Bpifrance, qui se portera garant de tous les prêts de trésorerie dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie ;
  • Le financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel ;
  • L’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs.
  • L’Etat considère le Coronavirus comme un cas de force majeure. En conséquence, pour tous les marchés publics d’Etat, les pénalités de retards ne seront pas appliquées.
  • Le ministre de l’Economie et des Finances en lien avec le  Gouverneur de la Banque de France a décidé de mobiliser la médiation du crédit pour accompagner dans les territoires les PME qui auraient besoin de renégocier leurs contrats et de renégocier leurs crédits.
  • Les ministres ont demandé aux grands donneurs d’ordre de faire preuve de solidarité vis-à-vis de leurs fournisseurs et sous-traitants qui pourraient avoir de plus en plus de mal à s’approvisionner et à respecter les délais de livraison.
  • La mise à disposition de toutes les informations nosutiles sur la situation d’activité et logistique dans les différentes provinces chinoises. Les entreprises pourront connaître l’état exact de la situation, province par province, ainsi que dans les grands ports chinois où arrivent les exportations en provenance de France et d’Europe.
  • L’accélération des procédures d’agrément dans certaines filières pour les nouvelles sources d’approvisionnement, en particulier pour le secteur de la construction ou de la chimie afin de les aider à diversifier leurs sources d’approvisionnement tout en respectant les normes sociales, environnementales et européennes.
  • Le lancement d’une réflexion sur la sécurisation des approvisionnements pour certaines filières stratégiques, comme la filière automobile, afin de les faire gagner en indépendance par rapport à leurs approvisionnements à l’étranger.
Journée de la femme avec le CLUB ACE et les FCE, le 16 mars

Journée de la femme avec le CLUB ACE et les FCE, le 16 mars

Le Club ACE et les FCE (Femmes chefs d’entreprise) du Val d’Oise vous convient dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme et associent à cette journée des personnalités du monde politique : Fiona LAZAAR, députée du Val d’Oise, Gwenola JOLY-COZ, Présidente du Tribunal Judiciaire de Pontoise et Stéphane SCLAFERT, Président du Tribunal de Commerce de Pontoise, qui s’exprimeront sur “l’importance d’une mixité dans les instances judiciaires” et l’engagement des femmes en politique. Toutes les femmes, cadres et dirigeantes issues du monde économique, associatif, politique, culturel, sportif, santé… sont attendues pour partager ce moment privilégié dans la bonne humeur et la bienveillance. L’événement se déroulera à L’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen l’Aumône, le lundi 16 mars de 11h30 à 14h30.

Cette rencontre est devenue un moment attendu des femmes dirigeantes. Chaque année, la formule change et évolue. Après la mise en avant du bien-être en 2018 et 2019, cette édition 2020 mettra à l’honneur des femmes engagées, comme Fiona Lazaar qui a répondu positivement à l’invitation de Carole Gratzmuller, présidente des FCE et de Virginie Paviot, présidente du club ACE.

La députée vient tout juste d’être nommée Présidente du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), où elle siégeait depuis 2017. Cette instance a pour mission de conseiller le gouvernement, d’évaluer les politiques publiques, et permet à la société civile de prendre part à l’action publique. La moitié de ses membres sont des personnes elles-mêmes en situation de précarité ou de pauvreté.

A ses côtés, s’exprimera Gwenola Joly-Coz, qui, avant d’être nommée présidente du tribunal judiciaire de Pontoise, a occupé le poste de directrice de cabinet de Pascale Boistard, la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes.

Stéphane SCLAFERT, fraichement élu Président du Tribunal de Commerce de Pontoise, évoquera également l’importance de féminiser les instances et sa volonté de susciter plus de vocations chez les dirigeantes. Les participantes pourront ensuite échanger autour d’un buffet.

Inscription via le lien Weezevent suivant (attention places limitées) : https://bit.ly/2uQ9ozS